Les premiers résultats de la "task force" mise en place par l'Organisation mondiale du commerce le prouvent: de tentation, le protectionnisme est en train de devenir menace, qui avance encore masqué. En dépit des appels internationaux, celui du G20 de Washington notamment, certains pays ont déjà mis le doigt dans l'engrenage. Et aux Etats-Unis, la nouvelle administration Obama n'est pas immunisée contre ce virus. Analyse et entretien avec Patrick Messerlin, directeur du Groupe d'économie mondiale de Sciences-Po.
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AprèsAprès l'«Obamania», déjà la gueule de bois? Une disposition, glissée dans le plan de relance de 800 milliards de dollars (pour le moment) que la nouvelle administration américaine a soumis au Congrès, a soulevé une vague d'émotions de Tokyo à Toronto. Elle prévoit d'imposer l'usage exclusif d'acier fabriqué aux Etats-Unis dans tous les travaux d'infrastructure financés par ce programme. Et des congressistes de la majorité démocrate, qui ont le protectionnisme à fleur de peau, souhaiteraient étendre cette exclusivité à d'autres produits «made in America», par exemple les engins de chantier du géant Caterpillar.