Le "nouveau Bretton Woods" est mal parti. Le question majeure qui justifierait cette filiation historique, celle des taux de changes et des déséquilibres globaux, ne figure pas à l'ordre du jour. Autrement dit, alors que la maison brûle encore, on va s'occuper de choisir la couleur des rideaux, sans chercher à comprendre les causes de l'incendie. Rappel historique et analyse.
LesLes artisans du sommet du G20 à Washington (il paraît qu'ils sont français) peuvent dans le même élan évoquer un «nouveau Bretton Woods» et ne même pas mentionner les mots «monnaie» et «taux de change». Ce faisant, ils insultent l'Histoire, ce qui ne serait pas trop grave, mais ils manifestent surtout leur incompréhension des mécanismes qui ont conduit à la crise financière (et maintenant économique) la plus grave depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ils réduisent à la régulation des marchés et institutions financières les termes d'une équation qui concerne en réalité les déséquilibres macroéconomiques fondamentaux ayant accumulé au sein du système financier international des tensions sismiques que la grande crise du crédit vient de libérer, avec les résultats dévastateurs que l'on sait.