Économie et social Parti pris

Monnaies et taux : « Je suis suisse »

Haro sur ces Suisses « irresponsables » qui ont jeté une grenade dégoupillée au beau milieu du marché des changes ? Au contraire, l'abandon d'une manipulation de plus par une banque centrale doit être salué. « Je suis suisse ». Parti pris.

Philippe Riès

« Les pertes sur le trading de devises peuvent excéder le capital investi » : cet avertissement accompagnait les publicités pour le courtier en devises FXCM tournant en boucle sur BFM Business, la radio en images qui déblatère à longueur de journée au rythme des marchés financiers. Le 15 janvier, après la décision brutale de la Banque nationale suisse de lâcher le « peg » (lien fixe) entre le franc suisse et l’euro, FXCM a annoncé une « perte potentielle » de 225 millions de dollars sur les comptes de ses clients. En chute de 90 % à l’ouverture, l’action FXCM a été suspendue de cotation à la bourse de New York et le courtier, qui avait réalisé un volume de transactions de 1 400 milliards au quatrième trimestre de l’an dernier, a reçu une injection d’urgence de 300 millions de dollars (à un taux d’intérêt de 10 % tout de même) de Leucadia National Corp., sous l’œil attentif de la Réserve fédérale de New York.

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