«Réformiste», «social-libéral»: quand les mots ne veulent plus rien dire
En ces temps de crise, il est précieux de déconstruire les hypocrisies sémantiques. Faut-il qualifier la CFDT de « réformiste » ? Et, du gouvernement, faut-il dire qu'il conduit une politique « sociale-libérale » ? Redonner aux mots leur sens, un impératif pour une confrontation honnête.
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IlIl ne faut jamais négliger les batailles sémantiques. Car il est des mots qui parfois s’imposent dans le débat public, alors qu’ils sont biaisés ou chargés d’une signification qu’ils n’ont pas. Des mots utilisés pour induire en erreur ceux qui les écoutent, pour abuser l’opinion, ou alors seulement des mots maladroits, mais qui tout de même brouillent les pistes et contribuent à la confusion générale. En cherche-t-on des illustrations récentes, on en trouve en pagaille dans la confrontation à laquelle donne lieu la réforme du code du travail. Et ces batailles sémantiques ne sont sûrement pas secondaires, car ceux qui les gagnent sont aussi ceux, le plus souvent, qui gagnent la bataille des idées.