Ayant obtenu du Trésor, avec la complicité passive du ministre socialiste des finances, Pierre Moscovici, l’extinction du Crédit immobilier français (lire ici), les principaux banquiers français condescendent à en reprendre la clientèle de ménages modestes, mais sous conditions, et à faire éventuellement un petit geste en faveur des milliers des salariés qui vont se retrouver sans emploi du fait de cette décision.
DansDans un communiqué publié le 9 octobre, la Fédération bancaire française (FBF), d’ordinaire plus rapide dans son travail de lobbyiste, annonce que son comité exécutif a rencontré le 4 octobre M. Moscovici pour évoquer « les conséquences de la situation du CIF». Le président Jean-Paul Chifflet (Crédit agicole) et MM. Jean-Laurent Bonaffé (BNPParibas), Michel Lucas (Crédit mutuel), Frédéric Oudéa (Société générale), François Pérol (BPCE) et Philippe Wahl (La Banque postale) «ont tenu à rassurer le ministre», indique un communiqué dont chaque mot semble avoir été pesé au trébuchet du jésuitisme. Quant à rassurer les salariés du CIF, en grève à travers la France, et les clients, c’est une autre affaire.