Pour la deuxième fois en moins de trois semaines, les salariés d’EDF sont appelés à faire grève le 10 décembre par l’intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, SUD) du groupe public. L’inquiétude, la colère, la peur grondent dans l’entreprise. Depuis dix-huit mois, désormais, tous vivent dans la rumeur, sous la menace du projet Hercule, dont personne ne connaît les contours exacts. Toute la présentation se résume pour le moment en un slogan publicitaire : un EDF bleu pour les activités nucléaires, un EDF azur pour l’hydraulique, un EDF vert pour la distribution (Enedis), les services (Dalkia) et les énergies renouvelables (voir nos articles ici ou là). « C’est un projet de démantèlement qui va conduire à détruire l’outil industriel, à la casse du service public et à la privatisation d’une partie du groupe », dénoncent toutes les organisations syndicales.
Démantèlement d’EDF: le saccage d’un bien commun essentiel
Bien qu’il y travaille depuis plus de dix-huit mois, le gouvernement fait tout pour conserver le secret sur le projet Hercule chez EDF. Son objectif : démanteler le groupe public, détruire un bien commun essentiel par surprise. Avec comme seule vision, le nucléaire comme premier vecteur de la transition écologique, pour le seul bénéfice du privé.
10 décembre 2020 à 09h05