Aux États-Unis, l’opérateur de transport, propriété à 70 % de la SNCF, profite de la privatisation des transports en commun pour remporter de nouveaux marchés. Et déclenche de nombreux conflits avec les salariés, du Nevada à la Virginie.
Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a décidé de confier l’accompagnement des bénéficiaires du RSA au secteur privé. Mais le nouveau dispositif, entré en vigueur le 1er janvier, n’est pas opérationnel. Et le département a dû investir pour former des précaires embauchés pour remplacer les agents publics.
La première ministre a dévoilé, vendredi 24 février, un plan d’investissement de 100 milliards d’euros d’ici à 2040 en faveur du transport ferroviaire. Priorité aux transports du quotidien, report des projets de ligne à grande vitesse : la rupture avec les années Castex est saluée par les acteurs du secteur, qui en attendent maintenant la traduction en actes.
Malgré l’accord trouvé vendredi entre l’entreprise et le collectif des contrôleurs, sous pression du gouvernement, les trains ne rouleront pas à Noël. Face à une mobilisation inédite, tous les acteurs du dossier sont perdus. Et perdants.
Une bonne partie des personnels chargés de la réparation des trains se sont lancés dans des grèves perlées fin octobre, afin d’obtenir une meilleure rémunération. Le mouvement participe à la dégradation du service des transports franciliens, mais la direction de l’entreprise n’est pas très réceptive.
Pôle emploi s’apprête à prendre des mesures pour limiter les risques de violence dans ses agences, où les signalements ont bondi depuis 2019. Début 2021, une conseillère a été assassinée à Valence. Un rapport lie en partie les agressions subies par les agents aux « dysfonctionnements » de Pôle emploi en direction des chômeurs.
En lançant soudainement l’idée de créer des réseaux de trains express dans dix métropoles françaises, Emmanuel Macron espère détourner l’attention du délabrement déjà bien avancé de la SNCF et de la RATP, et du sous-investissement chronique de l’État.
Le RER B est la deuxième ligne de train la plus chargée d’Europe, et pourtant elle souffre de nombreuses tares : quatre terminus, un tunnel partagé avec le RER D et, surtout, un sous-investissement chronique de la part de la région et de l’État. Les usagers souffrent, les conducteurs aussi.
Dans « La Bataille de la Sécu », l’économiste Nicolas Da Silva retrace l’histoire du système de santé, tout en dessinant les contours d’une opposition fondamentale au sein du capitalisme français entre l’organisation autonome des travailleurs et la gestion étatique. Entretien.
La sous-traitance est toujours plus utilisée par la SNCF pour accompagner les personnes en situation de handicap. Cela se traduit souvent par une dégradation de leurs conditions de voyage, et c’est particulièrement vrai en cas d’aléas de circulation.
D’un côté, l’autorité régionale chargée des transports baisse la commande pour faire des économies. De l’autre, la Régie ne parvient même pas à remplir sa part d’un contrat déjà amoindri. Et, au milieu, des usagers démunis qui restent sur le quai.
Le timbre permettant l’acheminement d’une lettre en 24 heures disparaîtra le 1er janvier. La Poste met en avant la désaffection des usagers pour le courrier urgent. Mais elle a elle-même organisé ce déclin depuis des années. Et cherche surtout à réduire le déficit du service universel postal.
Alors que l’électricien public rencontre des difficultés de production sans précédent, le gouvernement a creusé les pertes du groupe en lui imposant de prendre à sa charge l’essentiel du coût du bouclier tarifaire sur l’électricité. En attendant de le renationaliser complètement.
Bouclier tarifaire, arrêt de réacteurs nucléaires, nouveaux retards pour l’EPR : l’électricien public croule sous les surcharges financières. La prise de contrôle de l’intégralité du capital par l’État, annoncée le 6 juillet, sert à masquer cette dégradation sans précédent.
Des agents du service des indemnités journalières de l’Assurance maladie de Seine-Saint-Denis dénoncent leurs mauvaises conditions de travail qui engendrent des retards dans le traitement des dossiers et le versement des indemnités dues. Ils réclament plus de reconnaissance, des embauches pérennes et de l’avancement.
Autrefois décrié, le pantouflage, qui consiste pour les hauts fonctionnaires à faire des allers-retours entre public et privé, est désormais plus que normalisé, valorisé, notamment par le pouvoir en place. Certains candidats de gauche préconisent de l’interdire pour lutter contre les conflits d'intérêts.