À la différence de la SNCF, ses concurrents exploitant des grandes lignes n’auront aucune mission d’aménagement du territoire et seront exonérés d’une partie de l’entretien du réseau. L’entreprise publique, privée d’une partie de ses recettes, va devoir assumer seule toutes les charges.
Dans les manifestations qui ont rassemblé entre 130 000 et 200 000 agents publics le 5 décembre, la censure du gouvernement Barnier ne rassure pas. Usés par le manque de moyens autant que par le « mépris » qu’ils ressentent, les fonctionnaires craignent une dégradation accrue de leurs conditions de travail.
La Caisse nationale d’assurance-maladie lance le déploiement de robots pour gérer certains dossiers considérés sans « valeur ajoutée ». Des syndicalistes ont découvert par hasard l’arrivée de ces collègues « fictifs » après avoir été alertés sur des clôtures de dossiers inexpliquées.
Les cheminots cessant le travail à partir de ce mercredi soir ne perturberont pas massivement le trafic ferroviaire. Mais ils prévoient de reprendre le mouvement le 11 décembre, quand l’ensemble de la fonction publique lance la mobilisation pour le 5, sur fond de tensions croissantes avec le gouvernement.
Privés d’au moins 5 milliards d’euros dans le projet de loi de finances 2025, les élus locaux fustigent, tous bords politiques confondus, les décisions du gouvernement Barnier. Trois maires racontent à Mediapart les conséquences concrètes que pourraient avoir ces décisions dans leur ville.
Le plan d’économie de 50 millions d’euros qui vient d’être révélé pour La Poste ne doit pas faire illusion : le service public fait en réalité l’objet d’une privatisation qui ne dit pas son nom, et qui fait le jeu de gigantesques oligopoles privés.
Depuis quarante ans, le maire d’Issy-les-Moulineaux tient d’une main de fer le Syndicat des eaux d’Île-de-France. Mais ses choix et ses méthodes de gouvernance sont de plus en plus critiqués. Des municipalités ont décidé de reprendre leur indépendance.
Délégataire du contrat de concession d’eau du Syndicat des eaux d’Île-de-France depuis 126 ans, Veolia a été reconduit pour douze ans de plus en janvier. Mais des membres de la Cour des comptes ont fait un signalement pour dénoncer les irrégularités et les manquements dans l’appel d’offres.
Dans les sous-sols de la capitale, des milliers de fuites impactent le réseau d’eau. Un gâchis, doublé d’une aberration parfois à l’œuvre : le nettoyage du réseau à l’eau potable. La mairie considère qu’avec un rendement du réseau de 91 %, la situation est largement sous contrôle.
Depuis janvier, la Caisse nationale d’assurance-maladie a mis en œuvre un nouveau dispositif technique pour filtrer les appels des assurés et écourter automatiquement la communication. Une directive, que Mediapart a pu consulter, a été envoyée à tous les agents.
Sept ans après son lancement, tous les avertissements émis contre le projet d’EPR britannique se révèlent exacts. Le chantier accumule retards et surcoûts colossaux. L’entreprise publique se trouve prise dans un piège mortel. Et ce par la volonté d’un seul homme : Emmanuel Macron.
Tout ce que les connaisseurs du secteur redoutaient est en passe d’advenir. L’abandon, imposé par le gouvernement, des 23 flux exploités jusqu’alors par Fret SNCF se traduit par la liquidation de la filiale fret et la déstabilisation du secteur. Un seul concurrent en tire profit : DB Cargo, filiale de la Deutsche Bahn.
Loin de favoriser le fret ferroviaire, la liquidation de Fret SNCF risque de faire plonger un peu plus le secteur. Car tous les transporteurs ferroviaires, publics comme privés, se heurtent aux mêmes difficultés structurelles : l’effondrement du réseau ferroviaire en France.
En à peine cinq mois, le ministère des transports a présenté un plan de liquidation de Fret SNCF pour répondre aux exigences de Bruxelles. Dans les faits, le projet était prêt de longue date : il avait été conçu dès 2019 par McKinsey.
Depuis l’annonce en mai d’une restructuration du fret ferroviaire, les personnels sont dans l’expectative. Tout le monde craint une liquidation de l’opérateur, à l’heure où la réduction des émissions de gaz à effet de serre devrait être une priorité absolue.
Hôpital en déclin, accès aux soins difficiles, prises en charge retardées… À Decazeville, ville désindustrialisée de l’Aveyron, le délitement des services publics fait craindre une catastrophe. Financièrement, les plus précaires en paient déjà le prix, et « la situation se dégrade à vitesse grand V ».