Bien qu’il y travaille depuis plus de dix-huit mois, le gouvernement fait tout pour conserver le secret sur le projet Hercule chez EDF. Son objectif : démanteler le groupe public, détruire un bien commun essentiel par surprise. Avec comme seule vision, le nucléaire comme premier vecteur de la transition écologique, pour le seul bénéfice du privé.
Illisible, le projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP) se révèle être une somme d’intérêts privés pour mettre en pièces l’action de l’État. Le recul est inquiétant, notamment sur le code des marchés publics, l’environnement et l’accès aux données publiques.
Deux agents du ministère du travail sont décédés en raison de l’épidémie de Covid-19. Le plus grand flou règne sur l’organisation de ce service public en temps d’épidémie, alors que les revirements de l’exécutif se succèdent sur l’attitude que l’inspection du travail doit adopter vis-à-vis des employeurs.
La loi sur l’état d’urgence sanitaire va renforcer la capacité de la fonction publique à réquisitionner des agents. En attendant, chaque administration bricole, en fonction de l’urgence pour garantir « la permanence de l’État ». Le droit de retrait, surtout à l’hôpital, paraît inenvisageable, malgré le risque de contagion, faute d’équipement adéquat.
Alertes de l’Inspection du travail, saisine du ministère, difficultés financières et audits en pagaille, la maternité du Belvédère, à Mont-Saint-Aignan, part à vau-l’eau. Depuis plusieurs années, l’Agence régionale de santé de Normandie laisse la situation se dégrader, faisant craindre un démantèlement.
Le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, explique ce mardi aux grévistes qu’il n’y a plus « rien » à négocier. La veille, il a procédé à deux nominations donnant à la réorganisation de l’entreprise publique des allures de provocation. Les deux promus viennent de la finance et auront pour mission de préparer une privatisation à la découpe déjà engagée.
Rien ne va plus à la SNCF. Deux mouvements sociaux ont été lancés, sans s’appuyer sur les syndicats. Fin du statut, ouverture de la concurrence à partir de 2020, réforme des retraites créent un mélange détonant dans l’entreprise. Guillaume Pépy quitte l’entreprise en laissant « une Cocotte-Minute ».
Le processus référendaire contre la privatisation d’Aéroports de Paris peine, pour l’instant, à mobiliser largement les citoyens français. Les raisons qui peuvent expliquer cet insuccès révèlent, en creux, la profonde crise démocratique que traverse le pays.
Une nouvelle fois, EDF a annoncé des retards et des surcoûts sur le chantier de Flamanville. Depuis des années, l’omerta, le déni, les mensonges constituent les ingrédients de ce dossier pour cacher une réalité inavouable : l’EPR est un fiasco, la filière nucléaire est en faillite. Il est plus que temps d’en finir.
Au ministère des transports, Élisabeth Borne a « réformé » la SNCF. Le gouvernement juge aujourd'hui que c’est l'un de ses grands succès. Au ministère de la transition écologique, elle aura pour mission de faire la même chose avec EDF et de démanteler le service public façon puzzle.
La réunion était inédite et ils s’étonnaient eux-mêmes de se retrouver là, unis. Après avoir signé ensemble la proposition référendaire contre la privatisation d’ADP, des parlementaires de gauche et de droite ont lancé, le 19 juin, à la bourse du travail de Saint-Denis, la campagne de signatures.
Le recueil des signatures demandant la tenue d’un référendum sur le statut du groupe Aéroports de Paris (ADP) commence officiellement jeudi 13 juin à minuit. Il faut réunir 4,7 millions de voix pour engager le référendum. Le gouvernement traîne des pieds pour définir toutes les modalités du processus.
À partir de samedi 1er juin, les tarifs régulés de l’électricité vont augmenter de 5,9 %. Une hausse prévue de longue date mais repoussée, en plein mouvement des « gilets jaunes ». Derrière cette hausse, c’est le démantèlement du service public de l’électricité et d’EDF qui est en jeu.
La Cour des comptes a publié, jeudi 18 avril, un référé sur les plans de relance autoroutiers. Elle souligne à nouveau le déséquilibre organisé entre l’État et les sociétés concessionnaires.
« Il n’y a pas mort d’homme », il n’y a que « des femmes qui crèvent lentement ». Le livre de Cécile Andrzejewski interroge l’impunité presque totale qui règne à l’hôpital sur les violences sexuelles et sexistes, dans un livre d’enquête nourri de dizaines de témoignages.
Plus le gouvernement essaie de défendre la privatisation d’Aéroports de Paris, plus il s’enferre. Alors que le projet est en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, le ministre des finances a publié un argumentaire pour éteindre les « dix idées fausses » qui circulent. Cette opération de com est si affligeante qu’elle mérite une réponse.