Le recueil des signatures demandant la tenue d’un référendum sur le statut du groupe Aéroports de Paris (ADP) commence officiellement jeudi 13 juin à minuit. Il faut réunir 4,7 millions de voix pour engager le référendum. Le gouvernement traîne des pieds pour définir toutes les modalités du processus.
À partir de samedi 1er juin, les tarifs régulés de l’électricité vont augmenter de 5,9 %. Une hausse prévue de longue date mais repoussée, en plein mouvement des « gilets jaunes ». Derrière cette hausse, c’est le démantèlement du service public de l’électricité et d’EDF qui est en jeu.
La Cour des comptes a publié, jeudi 18 avril, un référé sur les plans de relance autoroutiers. Elle souligne à nouveau le déséquilibre organisé entre l’État et les sociétés concessionnaires.
« Il n’y a pas mort d’homme », il n’y a que « des femmes qui crèvent lentement ». Le livre de Cécile Andrzejewski interroge l’impunité presque totale qui règne à l’hôpital sur les violences sexuelles et sexistes, dans un livre d’enquête nourri de dizaines de témoignages.
Plus le gouvernement essaie de défendre la privatisation d’Aéroports de Paris, plus il s’enferre. Alors que le projet est en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, le ministre des finances a publié un argumentaire pour éteindre les « dix idées fausses » qui circulent. Cette opération de com est si affligeante qu’elle mérite une réponse.
Et si la vente de l’aéroport de Toulouse-Blagnac au chinois Casil était considérée comme nulle ? Lors de la séance de la cour d’appel administrative de Paris, lundi 11 mars, le rapporteur général a relevé de nombreux manques de respect des règles du cahier des charges.
Après les autoroutes, ADP, l’électricité. Contrairement aux promesses du gouvernement, le prix de l’électricité devrait augmenter et même dans des proportions considérables. Passant outre la loi, la commission de régulation de l’énergie a décidé de lancer le démantèlement du service public de l’électricité et d’EDF. Objectif : transférer la rente publique nucléaire vers le privé, au détriment des ménages et de l’économie. Même l’Autorité de la concurrence est contre.
L’aide sociale à l’enfance ne fait jamais l’objet de grands débats. Résultat : son fonctionnement et ses dysfonctionnements sont mal connus. En quoi ce service public est-il aussi important que beaucoup d’autres ?
Tout est étrange dans le projet de loi portant sur la privatisation du groupe ADP. Le texte est volontairement flou, les règles choisies sont hors norme, la durée de 70 ans de concession sans comparaison. Le gouvernement prévoit même de payer les actionnaires minoritaires pour privatiser et de payer pour reprendre le bien public à la fin de la concession. De quoi soulever nombre de doutes et de soupçons.
Depuis son ouverture le 7 juillet dernier, rien ne va. Avec sept trains par jour, dont seulement deux TGV, l’équipement honore son surnom de « gare fantôme ». Le coût du projet s’élève pourtant à plus de 100 millions d'euros. Ses opposants dénoncent une gare « excentrée du centre-ville » et « inutile ».
Le privé n’a pas le monopole de la précarité. La fonction publique est un piètre employeur. Le gouvernement veut encore amplifier le recours au contrat au détriment du statut.
Le rapport sur l'action publique CAP 2022 signe une volonté de « privatiser » les missions de l'État et les pratiques de l'administration. Au détriment de la notion de service public.
Alors que deux syndicats de la SNCF cessent la grève, retour sur trois mois d’un conflit hors norme avec des cheminots qui entendent poursuivre la mobilisation à la rentrée. Sans bien savoir ce qu’ils peuvent gagner, mais pour « garder la tête haute ».
Le projet de loi doit être adopté mercredi 13 juin par l’Assemblée nationale, puis jeudi par le Sénat, alors que les cheminots ont réalisé mardi leur 29e journée de grève. Mediapart décrypte l’essentiel des mesures du texte, à l’issue des discussions parlementaires. Cette loi démolit l’existant sans apporter de réponses sur l’avenir, à commencer par un financement viable du système ferroviaire.
La facture pour le contribuable des tribulations de feu la SNCM vient encore d’être alourdie et dépasse largement le milliard d’euros en quinze ans. Un trou d’obus, comparé au gouffre financier de la SNCF. Mais le mécanisme public à creuser des puits sans fond est comparable.
Mediapart s'est rendu dans la région de Saint-Étienne, concentré de la réforme de la SNCF. Un nœud ferroviaire où se croisent lignes au bord de l’abandon, suspendues au bon vouloir de la région, et lignes saturées, futures proies pour la concurrence.