Des hauts fonctionnaires rassemblés dans le collectif Nos Services publics affirment que la France sous-investit dans ses services publics et ne prend pas suffisamment en compte l’évolution des besoins sociaux de la population.
Un rapport de la Cour des comptes montre, exemples édifiants à l’appui, que le recours aux cabinets de conseil est une addiction répandue dans la Macronie pour privatiser l’action publique. Prévisible, car c’est depuis le début l’ADN politique de ce mouvement.
La compagnie privée d’eau qui dessert Londres est au bord de l’effondrement. Grevée de dettes, souffrant de sous-investissement chronique, elle a été dévastée par la cupidité de ses actionnaires. Lors de sa privatisation en 1989, elle était censée devenir une des références néolibérales pour les services publics. Qui va payer le désastre ?
Favorables à la transition écologique d’un côté, l’Europe et le gouvernement organisent de l’autre la destruction d’un mode de transport considéré comme le plus durable. Paris annonce un plan qui aboutit à la liquidation de la filiale de transport de marchandises du groupe public.
Aux États-Unis, l’opérateur de transport, propriété à 70 % de la SNCF, profite de la privatisation des transports en commun pour remporter de nouveaux marchés. Et déclenche de nombreux conflits avec les salariés, du Nevada à la Virginie.
Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a décidé de confier l’accompagnement des bénéficiaires du RSA au secteur privé. Mais le nouveau dispositif, entré en vigueur le 1er janvier, n’est pas opérationnel. Et le département a dû investir pour former des précaires embauchés pour remplacer les agents publics.
La première ministre a dévoilé, vendredi 24 février, un plan d’investissement de 100 milliards d’euros d’ici à 2040 en faveur du transport ferroviaire. Priorité aux transports du quotidien, report des projets de ligne à grande vitesse : la rupture avec les années Castex est saluée par les acteurs du secteur, qui en attendent maintenant la traduction en actes.
Malgré l’accord trouvé vendredi entre l’entreprise et le collectif des contrôleurs, sous pression du gouvernement, les trains ne rouleront pas à Noël. Face à une mobilisation inédite, tous les acteurs du dossier sont perdus. Et perdants.
Une bonne partie des personnels chargés de la réparation des trains se sont lancés dans des grèves perlées fin octobre, afin d’obtenir une meilleure rémunération. Le mouvement participe à la dégradation du service des transports franciliens, mais la direction de l’entreprise n’est pas très réceptive.
La Région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a annoncé que le pass Navigo passerait de 75 à 90 euros si l'État ne débloquait pas des financements d’ici au 7 décembre. Alors que les usagers craignent la déflagration, la Région et l’État continuent de se rejeter la responsabilité.
Pôle emploi s’apprête à prendre des mesures pour limiter les risques de violence dans ses agences, où les signalements ont bondi depuis 2019. Début 2021, une conseillère a été assassinée à Valence. Un rapport lie en partie les agressions subies par les agents aux « dysfonctionnements » de Pôle emploi en direction des chômeurs.
En lançant soudainement l’idée de créer des réseaux de trains express dans dix métropoles françaises, Emmanuel Macron espère détourner l’attention du délabrement déjà bien avancé de la SNCF et de la RATP, et du sous-investissement chronique de l’État.
Le RER B est la deuxième ligne de train la plus chargée d’Europe, et pourtant elle souffre de nombreuses tares : quatre terminus, un tunnel partagé avec le RER D et, surtout, un sous-investissement chronique de la part de la région et de l’État. Les usagers souffrent, les conducteurs aussi.
Dans « La Bataille de la Sécu », l’économiste Nicolas Da Silva retrace l’histoire du système de santé, tout en dessinant les contours d’une opposition fondamentale au sein du capitalisme français entre l’organisation autonome des travailleurs et la gestion étatique. Entretien.
La sous-traitance est toujours plus utilisée par la SNCF pour accompagner les personnes en situation de handicap. Cela se traduit souvent par une dégradation de leurs conditions de voyage, et c’est particulièrement vrai en cas d’aléas de circulation.
D’un côté, l’autorité régionale chargée des transports baisse la commande pour faire des économies. De l’autre, la Régie ne parvient même pas à remplir sa part d’un contrat déjà amoindri. Et, au milieu, des usagers démunis qui restent sur le quai.