Économie et social Analyse

Grèce : le revolver de Tsipras face au bazooka de Draghi

La négociation entre la Grèce et ses créanciers n'est pas un jeu et l'équipe d'Athènes se trompe d'époque. La BCE a désormais tous les moyens de prévenir la contagion d'un “Grexit”. Analyse. 

Philippe Riès

Probablement inspirée par la maîtrise supposée de la théorie des jeux par Yanis Varoufakis, la tactique de négociation du gouvernement d’Athènes s’apparente à un « Retenez-moi ou je fais un malheur ». Autrement dit, en menaçant de “suicider” le pays (défaut sur sa dette, sortie de la zone euro), le gouvernement grec fait un chantage à l’Armageddon financier européen, voire planétaire, qui s’ensuivrait. Mauvais calcul, qui explique que les créanciers refusent de céder à ce chantage : face au revolver que l’équipe Tsipras braque sur sa propre tempe, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, dispose désormais d’un bazooka, l’assouplissement quantitatif. Le combat est inégal.

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