Si le départ de l'Élysée de l'économiste Laurence Boone à destination d'Axa illustre la porosité entre les sommets de l'État et la finance, celui d'une figure connue de Bercy, Sandrine Duchêne, pour la même destination révèle une tout autre réalité : une crise larvée au sein de la très influente direction du Trésor.
IlIl faut se méfier des apparences. Même si le groupe Axa vient coup sur coup, à quelques mois d’intervalle, de recruter deux jeunes femmes dans la haute administration française, Sandrine Duchêne et Laurence Boone, qui toutes deux ont officié à l’Élysée aux côtés de François Hollande, il ne faut pas en conclure hâtivement qu’il s’agit encore une fois de quelques-uns de ces pantouflages assez peu glorieux qui illustrent l’infiltration des sommets de l’État par la finance. C’est un peu plus compliqué que cela car dans l’un au moins de ces cas, ce transfert révèle quelque chose d’autre : une crise larvée dans l’un des cénacles les plus influents du ministère des finances, la direction du Trésor.
