La crise est plus que jamais là, derrière le camouflage gouvernemental
Nouvelle journée de mobilisation sociale, mardi 26 mai, à l'appel de huit syndicats, pour inciter le gouvernement à changer de politique face à la crise. C'est la quatrième action en cinq mois. Alors que la crise sociale fait des ravages dans toute l'Europe, et que la sortie de crise reste encore très incertaine, l'exécutif français s'est appliqué, ces dernières semaines, à camoufler l'ampleur du marasme. Retour en trois points sur ce qui ressemble à une stratégie d'étouffement de la crise.
CommentComment s'y prendre pour dégonfler un mouvement social ? En dédramatisant la situation. A quoi bon manifester ce mardi 26 mai à l'appel de la plateforme des huit syndicats français, si le gros de la crise est «derrière nous» ? Ces derniers jours, en effet, tout se passe comme si la crise n'était plus d'actualité. Quasi absente de la campagne européenne, la crise s'est évaporée. Même les plans sociaux se font plus discrets. Ce qui ne veut pas dire, évidemment, qu'il n'y en a plus. Au cours de la seule journée du 19 mai, l'enseigne de textile Pimkie annonçait la suppression de 190 emplois, le transporteur Gemco dévoilait un plan de départ volontaire de 200 personnes et le fabricant de pneumatiques Goodyear Dunlop s'apprêtait à congédier 800 à 1000 employés...