Dix ans après l’éviction de Jean-Marie Messier, le conseil du groupe décide de démissionner Jean-Bernard Lévy, président du directoire, signant l’échec d’une direction qui n’a jamais su redonner un avenir à Vivendi.
ÉtrangeÉtrange anniversaire ! Le 2 juillet 2002, Jean-Marie Messier quittait Vivendi les larmes aux yeux, après avoir été démissionné par un conseil paniqué par l’écroulement du groupe, lâché par les banques, et la conduite de son PDG. Dix ans plus tard, presque jour pour jour, la mise en scène est moins spectaculaire, mais le scénario est le même. Le conseil de surveillance s’est réuni ce jeudi 28 juin pour acter le départ de Jean-Bernard Lévy de la présidence du directoire. L’intérim est momentanément assuré par Jean-François Dubos, secrétaire général mais surtout homme de l’ombre tout-puissant du groupe depuis l’ère de Guy Dejouany, tandis que Jean-René Fourtou conserve la présidence du conseil de surveillance. Poste qu’il devait assurer par intérim à son arrivée en 2002, mais auquel il a manifestement pris goût : à 73 ans, il s’y est fait reconduire, lors de la dernière assemblée générale.