Le sommet du G-20, jeudi 2 avril, à Londres doit, à en croire le projet de communiqué qui circule, confirmer l'engagement de novembre dernier à résister aux tentations protectionnistes. Mais le second rapport, non public, du groupe ad hoc de surveillance de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en témoigne: le protectionnisme progresse bel et bien, même s'il avance masqué. Une dérive inquiétante dont les pays en développement seront les premières victimes.
LorsLors de leur première réunion à Washington en novembre dernier, les chefs d'Etat et de gouvernement du G-20 avaient souligné «l'importance absolue de rejeter le protectionnisme», en s'engageant «pour les 12 prochains mois à s'abstenir de dresser de nouvelles barrières à l'investissement ou aux échanges de biens et de services, d'imposer de nouvelles restrictions à l'exportation, ou de mettre en œuvre des mesures de soutien aux exportations contraires aux règles de l'Organisation mondiale du commerce». Ceux qui vont se retrouver à Londres le 2 avril pour renouveler cet engagement, à en croire le projet de communiqué qui circule, ont-ils tenu parole? Réponse: pas vraiment.