«Me too»: le gouvernement face à ses contradictions
L’exécutif l’a toujours dit : la « cohérence » de l’action politique suppose le respect des lois, mais aussi une « forme d’éthique ». C’est pourquoi quatre ministres – inquiétés par la justice, mais pas mis en examen – avaient quitté le gouvernement avant que ne démarrent les débats sur la moralisation de la vie publique. Mais ce qui est valable pour les affaires politico-financières, ne l’est toujours pas en matière de lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes.
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« On donne de la cohérence. Leur départ est une manière de ne pas entraver l’action du gouvernement. Elle ne va pas être polluée par des membres qui pourraient être mis en examen. Ce sont des actes courageux. » Ce constat a été livré par Stéphane Travert, le 21 juin 2017, quelques heures après que François Bayrou et Marielle de Sarnez eurent annoncé leur départ du gouvernement. Les deux ministres MoDem étaient alors inquiétés par une enquête sur des emplois fictifs présumés au sein du parti centriste. Inquiétés, mais pas mis en examen – ils ne le sont toujours pas d’ailleurs.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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