Le 1er Mai toulousain a donné à voir un mouvement serein et déterminé, au sein duquel les convergences entre mouvement social, climatique et gilets jaunes continuent de se construire.
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ToulouseToulouse (Haute-Garonne), de notre correspondant. - Il était 13 h 20 cet après-midi quand l’hélicoptère de la gendarmerie a fait son apparition dans le ciel toulousain, sous les huées goguenardes des quelques milliers de manifestants demeurant dans le secteur Saint-Cyprien / Pont Saint-Pierre. Des consignes passées au téléphone – « Ne vous embarquez surtout pas sur les quais, là-bas on va se faire déboîter… » – et des masques à gaz accrochés en tours de cou, comme autant de marques de ce que sont devenues les manifestations toulousaines depuis cinq mois. Des policiers en civil, masqués pour la plupart d'entre eux, et des CRS bloquent les accès au centre-ville. Quelques premiers tirs de lacrymos vers 13 h 30 augurent de la séquence « tension » d'un 1er Mai qui, jusque-là, s'était passé sans heurts, mais avec une belle intensité politique.