Rénovation du PS: la méthode Aubry à l'épreuve de l'expérience Jospin
En attendant le résultat du référendum interne de jeudi soir (à 23h30, on évoquait à Solférino «autour de 90.000 votants»), Mediapart s'est replongé quatorze ans en arrière. Quand Lionel Jospin soumettait en octobre 1995 son élection à la tête du PS au vote militant, accompagné d'un questionnaire qui portait sur... la rénovation d'un parti miné par les querelles de personnes et les échecs électoraux. C'est l'occasion de constater que rien n'a vraiment changé au PS. Ni les effectifs, ni les questions posées, ni les principaux acteurs. Mais la légitimité du premier secrétaire d'alors était tout autre que celle de Martine Aubry aujourd'hui. Retour vers le futur indécis des socialistes.
LaLa cause est entendue. A moins d'une improbable mobilisation massive de militants socialistes touchés par la grâce rénovatrice et prêts à aller voter, le PS a raté son premier rendez-vous avec la réforme de son appareil. Lancée pour reprendre la main en ouverture de l'université de La Rochelle, la rénovation du parti socialiste, porte pourtant sur des enjeux essentiels (non-cumul des mandats, organisation de primaires ouvertes, reconnaissance de la diversité). Mais elle a donné lieu à une campagne inaudible et tardive, selon les uns. A des questions «incompréhensibles» ou «tiédasses», selon les autres.