France Reportage

Le samedi, ça marche aussi

Organisés pour la première fois le week-end, les cortèges étaient cette fois plus festifs que les 7 et 23 septembre. Pourtant, couve, chez les marcheurs, l'exaspération de n'être pas entendus. Reportage à Paris, Pierre Puchot et Hugo Vitrani, à Lyon, Igor Gauquelin.

La rédaction de Mediapart

«Hou la! mon gars, essaie pas de remonter la manif, y'a trop d'monde !» Comme d'habitude, Jean-Luc Mélenchon fait le spectacle. En tête du cortège parisien, le président du Parti de gauche a le sourire. Ce samedi 2 octobre, la manifestation parisienne contre les retraites a fait le plein: 310.000 selon les syndicats, 63.000 selon la police. Un peu plus d'un côté, un peu moins de l'autre. La mobilisation est comparable aux chiffres du 7 et du 23 septembre. Le pari de manifester le samedi pour maintenir la mobilisation est en partie gagné. Certes, les cortèges du privé n'ont pas jailli comme des champignons à la faveur du crachin automnal qui a accompagné la manifestation parisienne. Mais selon Marie-Claire, qui tient la buvette près du camion de la CGT Industries chimiques, le pastis part deux fois plus vite, «et ça, ça ne trompe pas! Après, les flics peuvent dire les chiffres qu‘ils veulent, moi, je me fie à ma caisse...».

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