Ne cherchez pas la déclaration du ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, à propos de l'extrême tension au Venezuela. À l’heure où sont écrites ces lignes, vous ne la trouverez pas. Sans doute cette situation politique n’est-elle pas jugée sensible. Juste une assemblée destituée, alors qu’elle a été élue il y a deux ans, juste une élection qui provoque 120 morts dans des manifestations, juste des élus de l’opposition, dont le maire de Caracas, arrêtés et emprisonnés, juste une procureur, Luisa Ortega Diaz, figure éminente du chavisme, dénoncée comme une « traîtresse » par le successeur de Hugo Chavez ! Des broutilles, des détails de l’histoire de l’Amérique du Sud, pas de quoi troubler la quiétude du mois d’août.
Croquis. Des pudeurs de gazelle pour le Venezuela
Grand silence de la part des autorités françaises au sujet du Venezuela. Et refus de condamner, voire défense de Nicolas Maduro de la part d’une grande partie de la gauche, France insoumise et Parti communiste. Comme si la mort de 120 personnes et l’emprisonnement d’opposants ne valaient pas un communiqué, ou l’expression d’un malaise.
3 août 2017 à 08h03