France

Loi pénitentiaire: le grand écart de la droite

Avec son projet de loi pénitentiaire, le gouvernement veut vider – sans le dire – des prisons que ses lois répressives ont allègrement remplies à craquer ces dernières années. Le texte présenté par Rachida Dati et modifié par le Sénat avance toutefois des garanties et des droits attendus de longue date pour les détenus. Malgré ses lacunes et ses ambiguïtés, ce projet va ainsi jusqu'à séduire... Robert Badinter.

EINCIYAN

«Grande loi pénitentiaire» ou pas? Pour Rachida Dati, la cause est entendue. Pour nombre de sénateurs qui se sont exprimés mardi 3 mars, lors du premier examen du texte devant le Sénat, la question est loin d'être tranchée. «Durant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a souhaité que notre pays se dote d'une loi fondatrice pour les prisons. C'est la mission qui m'a été confiée», a déclaré mardi la ministre de la justice. Non sans situer le projet dans la lignée de la dernière loi pénitentiaire adoptée dans l'Hexagone, en 1987, et qui était portée par son mentor d'alors, le ministre de la justice Albin Chalandon.

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