Plaies au PS : le diagnostic de piliers de l'Assemblée
Pour établir un diagnostic du PS, Mediapart a voulu détourner ses micros des têtes de liste et des premiers signataires. Pour comprendre pourquoi le parti ne travaille plus (ou donne ce sentiment aux Français), nous avons interrogé quelques députés réputés bosseurs. Des élus, les mains dans le cambouis, qui font tourner la machine PS à l'Assemblée. A deux pas d'un siège, rue de Solferino, quasi déserté.
OnOn les a vus siéger sur les bancs socialistes à minuit sonné, alors que la presse avait déserté les tribunes, que François Hollande dormait à poings fermés. Réputés bosseurs, soutiers du groupe PS au Palais-Bourbon, ces cinq députés-là courent les commissions, rarement les plateaux télé. A défaut de fixer le cap, eux tiennent la barre, rament au quotidien, écopent, chacun dans leur spécialité. À la veille du vote militant sur les six motions en lice pour le congrès de Reims (du 14 au 16 novembre), Mediapart a voulu interroger ces travailleurs du soir, dans l'ombre des ténors et des premiers signataires, sur la vie d'un parti réputé assoupi: comment voient-ils la rue de Solferino? Pourquoi le PS est-il devenu inaudible? Quelles plaies le congrès doit-il suturer?