Ras l’Front, le réseau anti-FN qui s’est perdu depuis 2002
Créé en 1990 à la suite d’un appel de 250 personnalités, le réseau Ras l’Front s’est éteint après 2002, avant que les questions identitaires n’envahissent le champ politique, à droite puis à gauche. Pour une partie de ses anciens animateurs, ce modèle de mobilisation est devenu inopérant, pour d’autres, un nouvel acte fondateur serait nécessaire.
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Soudain, un slogan antifasciste surgit, puis s’impose au sein du « cortège de tête » du 1er Mai. Mais en italien. « Siamo tu-tti anti-fascisti » – « nous sommes tous antifascistes » – s’écrient les manifestants, inorganisés, autonomes ou « antifas », les deux bras levés vers le ciel, faisant claquer leurs mains. Dans les manifestations où se mêlent les pancartes anti-Le Pen, anti-Macron, et anti-Macron et Le Pen, d’anciens militants de Ras l’Front sont là, le plus souvent sans étiquette. Leur mouvement né en 1990 d’un appel de 250 personnalités a battu le pavé pendant douze ans, avant de disparaître petit à petit, après la réélection de Chirac en 2002.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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