Depuis les affaires politico-financières des années 1980 et 1990, le financement de la vie politique a été largement encadré. Les dons, en particulier, sont plafonnés. Mais les moyens existent d'«optimiser» la loi... Explications.
DansDans la mémoire collective, le patronyme de Woerth viendra-t-il s'ajouter aux noms de Luchaire, Urba, Gifco, Casetta? Associés à de lourds scandales politico-financiers, ces derniers ont rythmé la vie publique hexagonale durant des décennies. En 1988, pour tenter de mettre un terme au cycle des «affaires», la France s'était alors dotée d'un arsenal juridique, peaufiné ensuite par touches successives, afin de régenter le financement des partis et des campagnes électorales. Le législateur, en même temps qu'il instaurait un système de financement public, a mis fin aux dons d'entreprises (désormais interdits), à l'inflation des dépenses (plafonnées), aux comptabilités fantomatiques (aujourd'hui certifiées par des commissaires aux comptes)... De fait, la transparence a gagné du terrain. Mais jusqu'où?