Il fallait y penser. L’État d’Azerbaïdjan s’est mis en tête de demander un certificat de respectabilité démocratique à la justice française, en intentant un procès en diffamation à des journalistes français – il s’agit là d’une première. Il ne faut surtout pas qualifier ce pays de dictature, ni son président de despote ! À Bakou, le pouvoir semble avoir fait le rêve délicieux d’une décision favorable, obtenue dans le pays des Lumières, et qui aurait forcément un retentissement international. Cette ancienne république de l’URSS, riche en pétrole et en gaz, n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai : elle a aussi poursuivi, pour cette même imputation de diffamation, un député français (François Rochebloine) qui a eu le grand tort de présider une mission d’information assez critique sur le régime du président Ilham Aliyev, monarque républicain à la sauce oligarque, ayant succédé à son père à la tête du pays, et qui obtient à chaque élection des résultats impressionnants. Cette affaire-là suit son cours.
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