CNRS: un chercheur surveillé pour sa vision de l'islam?

Face à la vive polémique que suscite la convocation du spécialiste de l'islam Vincent Geisser devant un conseil de discipline du CNRS, la direction de l'organisme réagit pour la première fois sur Mediapart: elle se dit très attachée à la «liberté intellectuelle dans le cadre du débat scientifique» mais dénonce «l'insulte publique et à la diffamation» dont se serait rendu coupable le chercheur. Des intellectuels de renom –Edgar Morin, Etienne Balibar, Esther Benbassa, Olivier Roy, Eric Fassin... –, dénoncent un risque de censure politique. Leur pétition a déjà recueilli plus de 1.700 signatures.

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Alors que la convocation du sociologue Vincent Geisser devant une instance disciplinaire du CNRS agite le monde scientifique (1.700 signatures recensées et des centaines en attente mercredi soir) inquiet d'un risque de censure politique lié à ses positions sur l'islam, la direction du CNRS est sorti mercredi 10 juin de son silence. Dans un entretien avec Mediapart, un membre de la direction de l'organisme -qui souhaite rester anonyme pour ne pas «troubler» la sérénité de réunion de la commission paritaire devant laquelle Vincent Geisser doit comparaître le 29 juin- explique que la protection de la «liberté intellectuelle dans le cadre du débat scientifique» est un «combat permanent du CNRS». Mais que cette liberté s'arrête à «l'insulte publique et à la diffamation», faits reprochés au sociologue spécialiste de l'islam.

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