Rejeter les Roms permet de « faire exister les frontières »

L'anthropologue Michel Agier décrypte la responsabilité des élites dans le processus de « ségrégation » des Roms. Les propos haineux, de Jean-Marie Le Pen à Christian Estrosi, traduisent la volonté de responsables politiques de désigner cette population pour la mettre définitivement à l'écart de la société et des droits.  

La lecture des articles est réservée aux abonné·es. Se connecter

Comme chaque été depuis 2010, marqué par le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, le climat s’annonce délétère à l’égard des Roms et des gens du voyage. Les propos haineux, ainsi que les amalgames entre les uns, principalement originaires de Roumanie et de Bulgarie, et les autres, le plus souvent français, se succèdent de l’extrême droite à la droite filloniste. À Nice, le 4 juillet 2013, l’ancien leader du FN, Jean-Marie Le Pen, a dénoncé la présence « urticante et disons… odorante » des Roms, avant de prédire qu’il en viendrait bientôt « 50 000 » dans la ville.

1€ pour 15 jours

Résiliable en ligne à tout moment

Je m’abonne

L’info part de là

Soutenez un journal 100% indépendant : sans subventions, sans publicités, sans actionnaires

Tirez votre information d’une source de confiance

Accédez en exclusivité aux révélations d’un journal d’investigation

Déjà abonné ?

Mot de passe oublié

Voir la Une du Journal