Depuis le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy jusqu'aux déclarations de Manuel Valls, en passant par la politique des élus locaux, nos enquêtes, reportages, entretiens et analyses.
À Saint-Ouen-l’Aumône, dans la commune de l’ancien ministre socialiste Alain Richard, des familles roms se voient refuser le droit d’inscrire leurs enfants à l’école. L’une d’entre elles se présentait le 13 novembre devant le tribunal administratif pour faire valoir ses droits sur cette question hautement symbolique.
En Provence-Alpes-Côte d'Azur, Gardanne est la seule commune à avoir donné leur chance à des familles roms venues de Roumanie en 2012. Trois ans plus tard, plusieurs ont quitté le terrain mis à leur disposition pour des logements en dur dans la région ou à l'étranger. Mediapart a rencontré trois de ces familles. Reportages.
Après avoir vécu dans un entrepôt, une maison squattée, des tentes sur les trottoirs ou encore un mobile home, la famille Anghel, Firuta, Augustin et leurs cinq enfants, est installée depuis juin 2015 dans un logement social aux Pennes-Mirabeau, juste au-dessus de Marseille.
Après des années de manche et de mal-logement, Maria Muntean a enfin trouvé un toit pour sa famille à Marseille. Avec son mari Nicolae Anghel, elle apprend à vivre entre quatre murs et ne veut pas que ses filles « se marient jeunes ».
Le mouvement de solidarité à l'égard des réfugiés ? Les populations roms n'en bénéficient pas. À l'occasion de la publication de deux rapports, le collectif associatif Romeurope dénonce l'instauration d’un « véritable système de mise au ban de la société française ».
La police a évacué vendredi, en vertu d’un arrêté municipal de péril imminent, une caserne désaffectée du 3e arrondissement où vivaient depuis près d'un an 140 personnes, dont 60 enfants.
En Slovaquie, où entre 7 % à 10 % de la population est rom, de plus en plus de murs sont érigés pour séparer les ghettos de la communauté « blanche ». Outre ces barrières physiques, des murs invisibles fracturent la société slovaque : les Roms ont un accès limité à l'éducation, car leurs enfants sont forcés de fréquenter des écoles spéciales pour enfants handicapés ou des institutions dans lesquelles il n'y a pas de « Blancs ». Ils n'ont pas accès au marché du travail et sont contraints de vivre dans des conditions misérables au sein de zones marginalisées de villes et villages.
La cour d'appel de Paris a débattu, ce jeudi 3 juillet, de la compétence du tribunal à juger les propos de Manuel Valls sur les Roms, tenus en mars et septembre 2013.
Une information judiciaire a été ouverte vendredi 4 juillet par le parquet de Bobigny à la suite du lynchage d’un jeune Rom à Pierrefitte-sur-Seine. L’état de santé de la victime, Darius selon son prénom d’emprunt, est « stable ». Son pronostic vital serait toujours engagé.
« Ici, c'est la violence aveugle, tout le monde est en colère », dit un habitant du quartier des Poètes, à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), où un jeune Rom a été retrouvé inconscient, dans un caddie, après avoir été enlevé, séquestré et battu. Mais le drame ne provoque pas la consternation générale.
Quel enchaînement a pu aboutir à la quasi-mise à mort, vendredi 13 juin, d'un jeune Rom à Pierrefitte-sur-Seine ? Une enquête, confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, est en cours. Cambriolage, rumeur, coups de feu, enlèvement, lynchage : les éléments recueillis retracent une escalade vers le drame sur fond de rejet des familles roms nouvellement installées.
Un soir de janvier 2014, à Paris, un homme a déversé un produit pour « nettoyer » le trottoir sur lequel était installé un couple de Roms près de la place de la République. Ce fait est avéré, mais le voisin malveillant, poursuivi, a été relaxé car le tribunal doute de la nature « corrosive » du liquide utilisé.
Le premier ministre était cité à comparaître, ce jeudi, par l’association la Voix des Rroms pour ses propos sur les Roms en 2013. La 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris a fixé la date d’audience des plaidoiries.
Des policiers encerclent une famille et s'emparent d'un de ses seuls biens: un matelas. Cette scène a été filmée à Paris quand une instruction demande aux forces de l'ordre d'«évincer systématiquement» les familles roms».
Il faut « chercher à les faire retourner d’où ils viennent, en Roumanie ou en Bulgarie », a affirmé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, à propos des « Roms ». Il réagissait à une note interne d'un commissariat parisien exigeant de les « évincer systématiquement ».