France

Centres de rétention: la Cimade marginalisée par l'appel d'offres

Le ministère de l'immigration vient de rendre publique la répartition des associations dans les centres de rétention administrative (CRA). La Cimade, seule habilitée à intervenir depuis plus de vingt ans, va devoir partager, à partir du 2 juin, sa mission avec cinq autres structures. Elle s'inquiète: «Le rôle de contrepoids des ONG et la défense des droits des étrangers deviennent quasi impossibles.»

Carine Fouteau

Exécutant le travail engagé par son prédécesseur Brice Hortefeux, Éric Besson – ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire – vient de publier, vendredi 10 avril, le résultat de l'appel d'offres visant à réaménager la présence associative dans les centres de rétention administrative (CRA). La mission d'aide aux étrangers en situation irrégulière en instance d'expulsion est divisée, comme prévu par le décret du 22 août 2008, en huit lots, correspondant à huit zones géographiques. La Cimade, seule association à intervenir depuis plus de vingt ans, en obtient trois (le Sud-Ouest, le Sud-Est et le Mesnil-Amelot). Tous les autres candidats s'en voient attribuer un, chacun: Forum réfugiés récupère la région lyonnaise; France terre d'asile les centres de Palaiseau, Plaisir, Coquelles et Rouen-Oissel; l'Ordre de Malte ceux de Lille, Metz et Geispolheim; l'Assfam ceux de Bobigny et Paris; et le Collectif respect celui de l'Outre-mer.

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