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LaLa silhouette est restée mince, la démarche un peu raide. A 74 ans, le général Philippe Rondot entre dans la cour d'appel de Paris, ce mercredi 11 mai, pour témoigner à nouveau dans cette fichue affaire Clearstream. Une affaire «misérable», dit-il, sans aller jusqu'à ajouter qu'elle a terni sa réputation d'as du renseignement. Philippe Rondot voudrait tant défendre le travail ingrat des services secrets, dans lesquels travaillait avant lui son propre père; et peut-être aussi que l'on prenne un instant en considération ses quarante ans de travail dans l'ombre, couronnés par l'arrestation au Soudan du terroriste Carlos. Il aimerait tant qu'on le voie comme un homme de terrain, un Lawrence d'Arabie des temps modernes, plutôt que comme un graphomane obsessionnel et un espion de cabinet ministériel.