Supporteur de Montpellier éborgné : pourquoi le parquet a requis un non-lieu
Florent Castineira a été éborgné par un tir de Flashball le 21 septembre 2012 par la brigade anticriminalité de Montpellier. Assis à une table, le supporteur ne représentait aucun danger, mais le procureur a estimé réunies les conditions de la légitime défense.
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Là où était son œil droit, Florent Castineira porte désormais un pansement. En février 2013, les médecins du CHU de Montpellier lui ont posé un œil de verre, mais le supporteur montpelliérain de 23 ans ne l’a pas gardé longtemps. « Ça faisait faux, je veux avoir le regard vrai. » Florent Castineira, dit Casti, a été éborgné le 21 septembre 2012 lors d’échauffourées entre la brigade anticriminalité (Bac) et des membres de son groupe ultra local, la Butte Paillade. La cause en est bien un tir de Flashball d’un policier comme a fini par le reconnaître le parquet de Montpellier, après avoir longtemps nié l’évidence et allumé des contre-feux dans les médias.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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