Le visionnage détaillé de la vidéo de Brice Hortefeux et l'expertise de la bande-son ne laissent aucun doute. Depuis jeudi 10 septembre, et la mise en ligne sur lemonde.fr de cette vidéo, le ministre de l'intérieur s'enferre dans le mensonge. Il a évoqué les «Auvergnats» pour se défendre des accusations de racisme en livrant sa version des faits. Le premier ministre, François Fillon, des membres du gouvernement et l'UMP ont immédiatement volé à son secours de même qu'Amine Benalia-Brouch, le militant concerné. Mais le verbatim complet de ses propos et de ceux des militants UMP qui l'entourent dit le contraire. C'est bien en réponse à cette remarque d'une militante UMP – «C'est notre petit Arabe» – que le ministre répond: «Bon, tant mieux. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes». Enquête et verbatim.
AprèsAprès la diffusion, jeudi 10 septembre, sur le site lemonde.fr, des images de Brice Hortefeux tenant des propos indignes à l'égard d'un militant UMP d'origine algérienne, le 5 septembre lors du Campus d'été de la formation sarkozyenne, à Seignosse (Landes), le ministre de l'intérieur a tenté de se défendre en livrant sa version des faits, qui aura par ailleurs légèrement varié au cours de la soirée. Le premier ministre, François Fillon, a volé à son secours, dès jeudi soir, en direct du journal de 20 heures de TF1, où il était venu défendre la taxe carbone, en donnant sa propre interprétation des propos tenus par Brice Hortefeux. Plusieurs ministres membres du gouvernement et de l'UMP, dont Marie Aphatie, secrétaire départementale des Landes, qui a participé activement au dialogue en cause, lui ont emboîté le pas.