« Le tribunal a parfaitement conscience que sa décision est susceptible de heurter le sens commun et d’être incomprise du peuple français au nom de qui la justice est rendue », prévient, l’air grave, le président de la XXXIIe chambre correctionnelle de Paris, Olivier Géron. Après avoir lu longuement les motivations du jugement, il prononce la relaxe des milliardaires Guy et Alec Wildenstein, qui étaient jugés pour fraude fiscale, et par conséquence la relaxe des six autres prévenus qui comparaissaient pour complicité ou blanchiment de ce délit. Les avocats de la défense écarquillent les yeux, ils ne s’attendaient visiblement pas à une si belle surprise, alors que les magistrats du parquet national financier (PNF), eux, ont le visage fermé. Quant à Guy et Alec Wildenstein, ils n’ont pas même fait le déplacement pour assister au prononcé du jugement et sabler le champagne à Paris. Le PNF a, toutefois, un délai de dix jours pour faire appel de cette décision, qui relance effectivement, et de façon spectaculaire, l'éternel débat sur une justice à plusieurs vitesses.
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