« Je voulais un 9 mm, une kalach et un 7.65. Je me suis reporté sur 7 pièces, des pistolets mitrailleurs Scorpion et Uzi, tous neutralisés. J’avais vérifié que les canons étaient bouchés. Pour moi, il n’y avait aucun problème. » Christophe Dubroeuq, 51 ans, alias « Monstro », a été arrêté le 20 avril 2015 alors qu’il entrait en République tchèque, venant de Slovaquie, avec un sac rempli d’armes dans le coffre de sa voiture. Il avait quitté Lille, un mercredi soir, avec un ami. Après avoir roulé toute la nuit, il était arrivé vers midi, en Slovaquie. Dans le magasin de l’armurerie slovaque AFG, « Monstro » avait fait ses achats, sous une fausse identité – avec les papiers d’identité d’un ressortissant marocain –, puis il avait pris la route du retour, via la République tchèque.
Dossier: les attentats de janvier 2015 à Paris Enquête
Informée, la police n’a rien fait
Un nouvel indicateur lillois a expliqué avoir été « infiltré dans un groupe d’extrémistes » qui revendait des armes remilitarisées « aux islamistes », un an avant les attentats. Un commissaire divisionnaire, responsable du Centre de coordination policière et douanière de Tournai, affirme avoir communiqué ces informations à l’un des patrons de la PJ lilloise, « sans savoir qu’il s’agissait de terrorisme ».
12 mars 2017 à 18h00