FranceEntretien

Emprunt: Didier Migaud dénonce une politique de gribouille

Nicolas Sarkozy présente ce lundi ses arbitrages sur le grand emprunt. Le socialiste Didier Migaud, qui préside la commission des finances del'Assemblée nationale, et le centriste Jean Arthuis, qui préside celle du Sénat, critiquent tous deux la politique économique menée. Le premier évalue à 100 milliards d'euros les baisses d'impôts décidées depuis le début dela décennie et fait valoir que ces allègements privent la France de marges de manœuvre. Le second s'alarme des déficits publics, dénonce le bouclier fiscal et défend une vaste réforme de la fiscalité. Deux entretiens vidéo de Mediapart.

Laurent Mauduit

A la veille de la présentation par Nicolas Sarkozy, lundi 14 décembre, de ses arbitrages sur le grand emprunt, le socialiste Didier Migaud, qui préside la Commission des finances de l'Assemblée nationale, formule dans un entretien vidéo avec Mediapart de nombreuses critiques à l'encontre de la politique économique impulsée par le chef de l'Etat. Evaluant à près de 100 milliards d'euros les baisses d'impôts décidées depuis le début de la décennie, dont près de 70 milliards d'euros à l'initiative de l'actuel gouvernement, il fait valoir que ces allègements, d'une efficacité économique souvent contestable et socialement inéquitables, ont gravement creusé les déficits publics et privent aujourd'hui la France, en ces temps de crise, de marges de manœuvre. Selon lui, le grand emprunt est donc une sorte de concentré de cette politique de gribouille : c'est tout à la fois « les allègements d'hier et les impôts de demain ».

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