Etat d'urgence: l'imam de Montpellier n'est plus assigné à résidence
Le ministère de l'intérieur vient de lever, ce samedi 12 décembre, l'assignation à résidence d'un imam de Montpellier, Mohamed Khattabi, dont le recours devait être examiné lundi par le Conseil d'État. Le tribunal administratif s’était abrité derrière l’absence d’« urgence particulière » pour rejeter son référé-liberté.
MohamedMohamed Khattabi n'est plus assigné à résidence, selon des informations obtenues par Mediapart. Cet imam de Montpellier a pris connaissance ce samedi 12 décembre d'un arrêté d'abrogation pris par le ministère de l'intérieur, et daté du 11 décembre, soit le jour même où des critiques feutrées mais sérieuses ont été émises par le Conseil d'État lors de l'examen de sept recours déposés par des militants du climat. Dans son arrêté, le ministère de l'intérieur se borne à estimer que l'absence de résultat de la perquisition effectuée chez l'imam ne justifie plus qu'il soit enfermé chez lui. Une décision qui réjouit le défenseur de Mohamed Khattabi, Me Arié Alimi, et qui prouve a posteriori que cette assignation à résidence n'était ni fondée ni nécessaire. « C'est une grande victoire pour la République et ses valeurs, déclare Me Alimi. C'est également rassurant de savoir que le ministère de l'intérieur peut se remettre en cause. C'est la majorité des assignations à résidence qui doivent être remises en cause, ainsi que leur constitutionnalité. »