Rennes, de notre envoyé spécial.– « On a compris que l’évacuation commençait quand on a vu la nacelle apparaître », explique un militant. À Rennes, sur le toit de la salle de la cité, ancienne Maison du peuple occupée depuis le 1er mai, une vingtaine de militants ont vu vendredi, vers six heures du matin, médusés, une cage faire son apparition dans l’air, portée par la grue du chantier voisin de la place Sainte-Anne. Dans la nacelle, six policiers du RAID armés de Flash-Ball. Nathalie Appéré, la maire socialiste de Rennes, signataire il y a peu d’une convention autorisant l’occupation provisoire du lieu, et le nouveau préfet Patrick Dallennes ont donc choisi la confrontation face au mouvement social. À la veille de la manifestation de samedi contre la répression policière, interdite par la préfecture, il n’y avait pas pire signal.
La police au quotidien: notre dossier Reportage
A Rennes, la mécanique de la répression policière
À Rennes, la Maison du peuple occupée depuis dix jours a été évacuée vendredi matin par le RAID, après deux mois de violences et de nombreux blessés, dont un jeune étudiant qui a perdu un œil. L’ancien préfet de région Patrick Strzoda, propulsé directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve, est l’homme qui a orchestré dans cette ville la militarisation des forces de l’ordre face à la mobilisation contre la loi El Khomri.
13 mai 2016 à 19h26