100 000 morts en France: sans fleurs ni commémoration
Rites bouleversés, cérémonies funéraires chaotiques : la mémoire des morts du Covid a été célébrée dans l’intimité des familles, au gré des restrictions. Mais la question d’une commémoration collective se pose.
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La France vit désormais lestée du souvenir des 100 000 morts du Covid. Au-delà de la signification statistique et des écarts flagrants entre les territoires, le pays traverse une véritable « crise de mortalité »,pour reprendre les mots de la sociologue Gaëlle Clavandier dans ce podcast sur ses travaux. Aux prémices de l’épidémie, cette même chercheuse faisait ce constat : « Ce qui fait une mort de masse, c’est aussi la chambre d’écho qu’elle provoque, qu’elle soit reconnue comme telle d’un point de vue social et sociétal. Là, c’est sans ambiguïté. »
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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