Retraites: face à la crise sociale, le gouvernement promet de prendre le temps
Après plusieurs jours de polémiques sur la date d’entrée en vigueur du futur « système universel », le premier ministre et le haut-commissaire à la réforme se sont affichés unis lors d’un débat organisé à Pau, dans la soirée, jeudi 14 novembre. Face à la tension sociale et avant la journée de grève du 5 décembre, Edouard Philippe et Jean-Paul Delevoye ont assuré qu’il n’y avait pas urgence à trancher les points douloureux.
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Avancer pas à pas le long du gouffre, en croisant les doigts pour ne pas basculer avant d’être arrivé à bon port : la position de l’exécutif face à son projet de réforme des retraites est bien inconfortable. Trois semaines avant le 5 décembre, journée de protestation contre la réforme qui s’annonce très suivie, mais aussi devant les foyers de contestation qui s’embrasent les uns après les autres, et après plusieurs jours de cacophonie entre les divers acteurs chargés du sujet, Emmanuel Macron et son gouvernement ont pris conscience de l’ampleur de la tâche qui les attend.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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