Des éleveurs finistériens multiplient les actions, en marge des organisations syndicales. Ils ont visé la chambre d’agriculture de Quimper et une coopérative. Les premiers frappés par la crise, les jeunes sont les plus actifs dans ce mouvement. « Plus personne ne dirige personne », commente un syndicaliste.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
FinistèreFinistère, de notre envoyé spécial. - Et soudain, les éleveurs des environs de Quimper ont changé de cible. Dans la nuit du 11 février, ils ont fait converger leurs tracteurs et leurs remorques chargées de fumier vers la chambre d’agriculture. Le bâtiment de l’institution tenue par la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a été attaqué à coups de pelleteuse. Le hall d’entrée a été défoncé, les rambardes d’accès arrachées, et le tout a été recouvert de fumier. « Plus personne ne dirige personne, commente un syndicaliste. Il y a des mouvements spontanés partout. Les gens se sentent trahis par leurs propres responsables.» Certains ont déchiré et brûlé leur carte du syndicat.