Au procès des geôliers de l’État islamique : des victimes à l’ombre des disparus
Les deux derniers jours d’audience ont été consacrés aux familles endeuillées britanniques et américaines, aux survivants italiens, espagnols et danois. La barrière de la langue n’a pas fait obstacle à l’émotion, celle-ci illustrant un peu plus la barbarie des djihadistes.
AuAu procès des geôliers de l’État islamique (EI) débuté depuis une semaine, deux sentiments profonds se chevauchent. Dans le prétoire ou dans les couloirs, quelque chose de presque joyeux : ça s’embrasse, ça s’étreint. Le plus souvent en anglais, parfois en français, on se donne des nouvelles, on rit. Les journalistes et humanitaires, français, italien, espagnols, qui entre 2013 et 2014 ont eu le malheur d’être dans les griffes de l’organisation terroriste en train d’ensanglanter la Syrie, recréent ce qu’ils avaient dénommé la « community prison ». Tout n’est pas rose non plus, il existe aussi des inimitiés. Mais, en gros, se dégage une impression de chaleur réconfortante.