C’est peut-être l’un de ses meilleurs rôles. L’acteur, réalisateur et producteur français Dany Boon, qui trône régulièrement au sommet du palmarès des artistes français les mieux payés depuis l’immense succès de la comédie Bienvenue chez les Ch’tis (20 millions d’entrées), s’est construit ces dix dernières années l’image d’un patriote fiscal, démentant avec constance se prêter au jeu de l’optimisation et de l’évasion ou avoir un quelconque lien avec les paradis fiscaux.
Des documents et témoignages, réunis ces derniers mois par Mediapart pour son premier film-enquête, démontrent que la réalité est plus complexe. Nos révélations montrent que :
- 1) Dany Boon a réclamé en 2016 que le droit fiscal français sur l’héritage ne s’applique pas à son patrimoine ;
- 2) Il a multiplié les résidences fiscales à l’étranger ces dernières années dans des pays où, parfois, la fiscalité est plus douce ;
- 3) Il a massivement investi dans des hedge funds domiciliés dans les pires paradis fiscaux de la planète, comme les îles Caïmans.
Dany Boon n’a pas souhaité répondre à nos questions, en dépit de nos nombreuses relances.
Bon film.