Violences sexuelles: l’école peine à imposer les cours d’éducation
L’affaire Weinstein et la parole libérée sur les réseaux sociaux à propos des violences sexuelles posent la question de l’éducation à la sexualité des plus jeunes. Sur le terrain, elle reste un angle mort, faute de moyens dédiés, et ce au mépris de la loi qui oblige la tenue de trois séances annuelles sur le sujet dans les classes.
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Dans un lycée parisien, la rumeur bruisse depuis quelques jours. Une jeune fille de Terminale aurait subi un viol par un élève du même lycée, hors des murs de l’établissement, au cours du week-end précédent. Bilel* y exerce la fonction d’assistant d’éducation et ne s’attendait pas à une telle méconnaissance de la loi parmi les élèves dont il a la responsabilité. Alors qu’il s’enquérait de la situation pour éclaircir un peu l'affaire, il a demandé à un groupe s’il s’agissait d’un viol. L’un des jeunes a répondu : « Non, il l’a juste forcée à le sucer. » Un autre, alors que Bilel expliquait que c’était ce dont il s’agit précisément au regard de la justice, a rétorqué avec nonchalance : « Ah oui, j’y avais pas pensé. » Le pire, soulève Bilel, mi-inquiet, mi-consterné, c’est que ce lycée abrite aussi des sections STS en sciences médico-sociales et que même ceux qui sont issus de ces filières ne maîtrisent pas les bases de l’éducation sexuelle.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
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