Protection de l’enfance : une mission sacrifiée

Centres éducatifs fermés : le gouvernement s’entête malgré les alertes

Vitrine du gouvernement en matière de lutte contre la délinquance des mineurs, ces établissements alternatifs à la détention sont très bien servis dans le budget de la justice, examiné mardi par les députés. Vingt ans après leur création, leur bilan est pourtant critiqué de toutes parts.

Clotilde de Gastines

L’argent public, pour eux, coule à flots. Dans le budget de la justice pour 2023, examiné mardi par les député·es en commission des lois, les centres éducatifs fermés (CEF), qui accueillent des adolescent·es de 13 à 18 ans en conflit avec la loi (sous contrôle judiciaire, sursis avec mise à l’épreuve, etc.), voient leurs financements dopés : 39 millions d’euros sont dédiés aux CEF publics (pour 216 places en France), plus 84 millions pour les centres privés (460 places gérées par des associations). Et des inaugurations sont annoncées, un programme de création de 20 centres sur cinq ans ayant été lancé sous le premier quinquennat Macron.

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