Présidence française de l'UE: la douche du président tourne à l'affaire d'Etat!
Critiqué par la Cour des comptes pour le coût global de la présidence française de l'Union européenne (170 millions d'euros) comme pour le détail de certaines opérations, le gouvernement a envoyé plusieurs ministres au front pour répondre. Les socialistes s'indignent pour leur part. Au centre de la polémique: les 16,6 millions d'euros dépensés pour le sommet de l'UPM (Union pour la Méditerranée) avec un dîner à 5.000 euros par convive, des salons présidentiels et une douche... Mediapart décrypte ces critiques, les arguments en défense du gouvernement et donne quelques précisions supplémentaires.
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PiquéPiqué au vif, le gouvernement a enfin réagi, mercredi 28 octobre, aux critiques de la Cour des comptes sur la très chère présidence française de l'Union européenne, formulées dans un rapport remis à la commission des finances du Sénat et dévoilé par Mediapart. Alors que l'institution financière souligne «le coût parfois élevé des opérations» (menées du 1er juillet au 31 décembre 2008), leur «utilité publique variable», et le caractère «parfois dérogatoire, voire irrégulier, des procédures suivies», le ministre du budget, Eric Woerth, a répliqué sur RMC: «On n'a pas à rougir!», assumant les 170 millions d'euros déboursés en six mois – environ un million par jour.