À la soirée électorale de Marine Le Pen, à Hénin-Beaumont, le 23 avril, il arpentait les couloirs, téléphone vissé à l’oreille. Pas un militant sans doute ne l’a remarqué, tant Philippe Péninque cultive son invisibilité. Jamais son nom n’a figuré dans un organigramme officiel. Dans le parti, certains le surnomment « Voldemort » : « Il est omniprésent, mais personne n’ose mentionner son nom. » Apparu soudainement au Front national en 2005, cet ancien avocat fiscaliste et ex-chef du GUD, œuvre à l’ascension de Marine Le Pen, côté coulisses. C’est lui qui l’a aidée à conquérir le parti, écartant ses opposants un à un. Lui qui a installé sa propre équipe, la « GUD connection », au cœur de l’organisation des campagnes de Marine Le Pen. Lui aussi qui a posé les bases d’une ligne « nationale-républicaine » au FN. Si la candidate frontiste arrivait à l’Élysée, ce sexagénaire exercerait une influence cruciale, dans l’ombre.
L’affaire du financement des campagnes du RN Enquête
Philippe Péninque, l’éminence grise de Marine Le Pen
Cet ex-chef du GUD, qui fut à la création du mouvement d'Alain Soral, serait omniprésent en coulisses. Ancien avocat fiscaliste – il a notamment ouvert le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac –, Philippe Péninque œuvre depuis près de 15 ans au service de la candidate du FN. Toujours dans l’ombre.
Marine Turchi et Mathias Destal
30 avril 2017 à 08h10