La crainte existait depuis longtemps, mais les socialistes pensaient toujours que les communistes n'oseraient pas. Et pourtant, à deux reprises ce mercredi, la faible majorité de gauche au Sénat a fait les frais du mécontentement des élus PCF, aidés par une droite trop heureuse de mettre en difficulté le gouvernement. Après avoir rejeté, par 187 voix contre 156, la proposition de loi sur la tarification progressive de l'énergie, dans la nuit de mardi à mercredi (lire ici), c'est la loi de programmation des finances publiques qui s'est retrouvée minoritaire en commission des finances (23 voix contre, 18 pour, 1 abstention), à la grande joie du rapporteur UMP, Philippe Marini, qui a déclaré : « C'est un vote d'opposition politique. Nous sommes les uns et les autres opposés à la politique annoncée par le gouvernement. »
Le chiffon rouge brûle entre PS et Front de gauche
Après la loi sur la tarification progressive de l'énergie, recalée grâce aux voix des sénateurs de droite et du PCF, la loi de programmation des finances publiques a été rejetée en commission des finances du Sénat. Le PS dénonce « un parfum de IVe République ». Les communistes répliquent vertement.
31 octobre 2012 à 19h16