La première semaine du procès historique des suicides à France Télécom a été dense et intense. L’ancien PDG Didier Lombard s’obstine dans le déni et la morgue. Plusieurs témoins ont cependant révélé la fabrique institutionnelle de la violence au sommet du groupe, et les alertes envoyées.
Tout au long de la septième séance du procès de France Télécom, la présidente s’est livrée à un exercice sémantique pour débusquer ce que les anciens dirigeants du groupe mettaient derrière les mots, les projets secrets qu’ils auraient pu avoir. Au cœur des débats : les 22 000 suppressions d’emploi annoncées en février 2006. Prévisions ou objectifs ?
À partir du 6 mai, l'ancien PDG de France Télécom Didier Lombard et six autres anciens responsables sont jugés pour harcèlement moral. C’est la première fois que des dirigeants d’un groupe du CAC 40 ont à répondre de leur gestion devant la justice.
Trois semaines avant ce procès hors normes, nos invités (responsable syndical, élue et avocat) décrivent les conséquences tragiques d’un harcèlement moral devenu systémique.