Dossier Lafarge, la multinationale qui finançait l’État islamique

Leader mondial du ciment, le groupe Lafarge a été mis en examen, jeudi 28 juin, en tant que personne morale, pour « financement d’une entreprise terroriste », « complicité de crimes contre l’humanité », « violation d'un embargo » et « mise en danger de la vie d'autrui ». L'entreprise est soupçonnée d’avoir financé entre 2011 et 2015 plusieurs organisations terroristes, dont l’État islamique, dans le seul but de maintenir en activité une usine en Syrie. Huit cadres dirigeants de l'entreprise sont déjà mis en examen dans cette affaire. Retrouvez toutes nos enquêtes. 

Financement de l’État islamique par Lafarge : la Cour de cassation relance l’affaire

Un site parisien de Lafarge, à Paris, en mai 2017. © Reuters

Alors que la cour d’appel de Paris avait annulé en 2019 la mise en examen pour « complicité de crimes contre l’humanité » de la multinationale Lafarge, la Cour de cassation a invalidé, mardi 7 septembre, la décision. La mise en cause de la multinationale pour « financement du terrorisme » est par ailleurs confirmée.

Financement de Daech: une écoute révèle la panique des actionnaires de Lafarge

France

Bruno Lafont, le 18 février 2015. © Reuters

Une conversation téléphonique interceptée par la douane judiciaire en octobre 2017 entre l’ex-patron du géant Lafarge, Bruno Lafont, et un communicant parisien lève le voile sur « l’inquiétude » qui a gagné l’état-major de la multinationale, accusée d’avoir financé l’État islamique en Syrie. Jusqu’où va aller l’enquête judiciaire, c’est-à-dire jusqu’à qui ? Révélations.

Pourquoi l’ex-PDG de Lafarge échappe à la détention provisoire

France

Bruno Lafont, ancien PDG de Lafarge, mis en examen pour « financement du terrorisme », le 18 février 2015. © John Schults/Reuters

Évoquant des « risques majeurs » de concertation frauduleuse, de pression ou d’intimidation financière sur des témoins, la juge Charlotte Bilger a réclamé le placement en détention provisoire de Bruno Lafont, mis en examen pour « financement du terrorisme ». En vain.

Financement du terrorisme: les 15 millions de dollars suspects de Lafarge

Terrorisme

Les juges d’instruction parisiens chargés de l’enquête pour « financement du terrorisme » visant la multinationale Lafarge ont identifié plus de 15 millions de dollars suspects dont une partie importante a financé, entre 2011 et 2015, des organisations terroristes en Syrie (y compris l’État islamique) dans le seul but de maintenir l’activité d’une usine sur place. Révélations.

Financement de Daech: le silence en bande organisée des actionnaires de Lafarge

France

Il y a une curieuse absence depuis le début des révélations sur le financement de Daech par Lafarge : celle des actionnaires, et notamment le groupe Bruxelles Lambert, contrôlé par Albert Frère et le Canadien Paul Desmarais, et l’homme d’affaires égyptien Nassef Sawiris. Ni les uns, ni les autres ne sont connus pour être des actionnaires passifs. Aujourd’hui, tout est organisé pour qu’ils soient oubliés.

Lafarge et le terrorisme: l’Assemblée nationale a fermé les yeux

France

Le 20 juillet 2016, l’Assemblée nationale, par l’intermédiaire d'une mission d’information présidée par le député Jean-Frédéric Poisson, blanchissait le groupe Lafarge de toute compromission avec des organisations terroristes. Enquête sur un naufrage parlementaire.

Un candidat du FN a supervisé la collaboration de Lafarge avec Daech en Syrie

International

L’un des dirigeants du groupe Lafarge qui a supervisé le marchandage financier avec l’État islamique, permettant au géant du ciment de poursuivre son activité en Syrie en 2013 et 2014, est un fervent soutien de Marine Le Pen, dont il a défendu les couleurs lors des dernières municipales à Paris.

Trois cadres du groupe Lafarge mis en examen pour «financement du terrorisme»

International

Un camion du groupe Lafarge, photographié en avril 2014, en région parisienne. © Reuters

Deux anciens cadres de Lafarge et un responsable de la sécurité du groupe, par ailleurs ancien candidat du Front national, ont été mis en examen, vendredi 1er décembre, pour « financement du terrorisme » dans l’enquête sur ses liens avec l’État islamique. Le groupe français a maintenu en 2013 et 2014 ses activités en Syrie dans une zone de conflit tenue par Daech.