Dossier Les errements de Lafarge en Syrie

Comment une entreprise en est-elle venue à financer, entre 2012 et 2014, des groupes terroristes ayant pris le contrôle d’une partie de la Syrie, dans le seul but de continuer à faire tourner son usine ? Et qu’en savaient précisément les dirigeants du groupe ? C'est l’objet du procès de Lafarge et de ses dirigeants, actuellement en cours devant le tribunal de Paris. 

Au procès Lafarge, la thèse de la complicité tacite de l’État français prend du plomb dans l’aile

© Dessin d’audience Matthieu Fayette

Un ancien dirigeant du cimentier a avoué jeudi avoir caché la vérité à un diplomate concernant les versements à des organisations terroristes. Principale ligne de défense des prévenus, l’idée selon laquelle les autorités françaises savaient pour les activités de la multinationale semble mise à mal.

Au procès Lafarge, l’ombre portée des attentats du 13-Novembre

Chronique

Plusieurs prévenus du procès Lafarge face aux avocats de parties civiles. © Dessin d'audience Matthieu Fayette

Le tribunal de Paris est revenu, mercredi 3 décembre, sur le lien indirect qui peut être fait entre les sommes considérables versées en Syrie, entre 2012 et 2014, par le groupe Lafarge à l’État islamique, et les attentats de novembre 2015 commis en France par le même État islamique.

Procès Lafarge : le salarié syrien et les dirigeants français, récit d’un abîme

Chronique

Le Salarié, vendredi 28 novembre, au tribunal de Paris [voir la Boîte noire de l'article] © Dessin d’audience Matthieu Fayette

Un ancien salarié de Lafarge en Syrie est venu témoigner, vendredi 28 novembre, de l’incroyable irresponsabilité de la multinationale qui a pactisé entre 2012 et 2014 avec des groupes terroristes islamistes. Les anciens dirigeants du groupe français continuent, eux, de s’enfoncer à la barre.

Lafarge et le financement du terrorisme : le procès des mots vidés de leur sens

Chronique

L’audience de mercredi a montré combien la force du déni semble à l’œuvre chez certains prévenus. Confrontés à leurs propres écrits passés, ces anciens dirigeants de la multinationale donnent avec leurs réponses une couleur presque orwellienne aux débats.

Au procès Lafarge : quand « Daech apparaît dans la comptabilité » de la multinationale 

Chronique

Le tribunal de Paris est entré, mardi 25 novembre, dans le vif du scandale Lafarge : comment une entreprise en est venue à financer le terrorisme islamiste en Syrie, et qui savait quoi parmi les dirigeants du groupe ? Autopsie d’un crime de bureau.

Au procès Lafarge, l’ancien espion norvégien noie le poisson

Chronique

Gestionnaire des risques du cimentier en Syrie, Jacob Waerness avait alerté à plusieurs reprises ses supérieurs de la présence de groupes djihadistes. À l’audience, celui qui est, lui aussi, poursuivi pour financement du terrorisme, se révèle beaucoup plus évasif.

Procès Lafarge : la première semaine d’audience révèle les failles de la défense

Chronique

Bruno Lafont, l’ancien PDG du cimentier accusé d’avoir financé le terrorisme islamiste en Syrie entre 2012 et 2014, a assuré à la barre qu’il ne savait rien. L’un de ses adjoints l’a contredit. Dans ce début de procès, chacun s’innocente individuellement, mais tout le monde s’accuse collectivement.

Affaire Lafarge : le procès inédit de la multinationale qui finançait l’État islamique s’ouvre à Paris

© Éric Piermont / AFP

Le cimentier est jugé à partir du mardi 4 novembre, à Paris, pour avoir financé en connaissance de cause des groupes terroristes en Syrie, entre 2012 et 2014. Plusieurs anciens dirigeants, dont le PDG Bruno Lafont, sont également sur le banc des prévenus de ce procès de la cupidité d’entreprise.

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Lafarge et le financement du terrorisme : ce que contient le document final des juges d’instruction

Trois juges parisiens demandent la tenue d’un procès à l’égard de la multinationale du ciment et plusieurs de ses ex-dirigeants. Ils pointent dans leur synthèse d’enquête le mobile « strictement économique » du pacte diabolique passé avec l’État islamique en Syrie.

Lafarge en Syrie : « Espérons qu’il y aura un procès pour complicité de crimes contre l’humanité »

À l’air libre — Vidéo

Si la multinationale du ciment est un jour jugée pour avoir financé l’État islamique en Syrie, ce sera grâce à elles : les juristes à l’origine de cette plainte historique, invitées de « À l’air libre » avec Justine Augier, qui publie « Personne morale », un livre sur l’affaire.

Lafarge et le financement de Daech : pourquoi le parquet antiterroriste exonère l’État français

Enquête

Dans son réquisitoire définitif, au terme duquel il réclame la tenue d’un procès contre la multinationale et ses anciens dirigeants, le Parquet national antiterroriste met en pièces la thèse, défendue par plusieurs mis en cause, d’une complicité de la diplomatie et des services de renseignement.

Pacte entre Lafarge et des terroristes : la mise en examen confirmée, notre enquête en BD

Enquête

La Cour de cassation a validé la mise en examen pour « complicité de crimes contre l’humanité » de l’entreprise française de matériaux de construction. Lafarge est soupçonné d’avoir scellé un accord financier avec des organisations terroristes en Syrie de façon à poursuivre ses activités sur place.

La multinationale, les terroristes et la grenouille : les secrets de la chute de Lafarge en Syrie

Enquête

Comment une multinationale française en est-elle venue, par pure cupidité, à financer le terrorisme islamiste pour maintenir en activité une usine en Syrie ? Que savaient les services secrets français ? À partir de documents d’enquête inédits, Mediapart a reconstitué les dessous du scandale Lafarge.

Financement de Daech par Lafarge : la justice américaine parle d’un « crime ahurissant »

La multinationale du ciment, accusée d’avoir financé en connaissance de cause le terrorisme islamiste en Syrie pour y maintenir ses activités, a plaidé coupable aux États-Unis, acceptant de payer une amende de 778 millions de dollars.

Financement de l’État islamique par Lafarge : la Cour de cassation relance l’affaire

Enquête

Alors que la cour d’appel de Paris avait annulé en 2019 la mise en examen pour « complicité de crimes contre l’humanité » de la multinationale Lafarge, la Cour de cassation a invalidé, mardi 7 septembre, la décision. La mise en cause de la multinationale pour « financement du terrorisme » est par ailleurs confirmée.

Financement de Daech: une écoute révèle la panique des actionnaires de Lafarge

Enquête

Une conversation téléphonique interceptée par la douane judiciaire en octobre 2017 entre l’ex-patron du géant Lafarge, Bruno Lafont, et un communicant parisien lève le voile sur « l’inquiétude » qui a gagné l’état-major de la multinationale, accusée d’avoir financé l’État islamique en Syrie. Jusqu’où va aller l’enquête judiciaire, c’est-à-dire jusqu’à qui ? Révélations.